Parlons des santons de l’église de Saint Julia

 Quelques semaines avant Noël, les églises, dont celle de St Julia et certains lieux publics,  sortent des boites, où ils sont bien rangés, les santons qui viendront trouver leur place dans la crèche qui illustre la naissance du Christ.

 

Cette tradition a une lointaine origine ….

Une légende tenace veut que François d’Assise, dont la mère était originaire de Tarascon, ait créé en 1223 la première crèche vivante alors que ces scènes étaient déjà jouées depuis longtemps par des comédiens sur les parvis des églises.

Au 16° siècle, après les querelles théologiques qui ont séparés catholiques et protestants, se développe un renouveau spirituel qui se traduit chez les catholiques par le dynamisme de certains ordres religieux comme celui des jésuites et des carmélites. Est confié alors aux carmélites, en Italie, le soin d’expliquer à une population qui ne sait que très peu lire, la naissance du Christ. Elles choisissent de fabriquer des figurines symboliques de cet évènement qui seront placés dans les églises.

Mais à partir du 29 novembre 1791, dans les églises françaises devenues propriété de l’Etat, les prêtres, qui n’acceptent pas la constitution civile du clergé, ne peuvent plus exercer leur sacerdoce.  La célébration de la messe et tout particulièrement celle de la Nativité s’effectue « en cachette » dans les familles. Pour la préparer, sont fabriqués en bois, carton, mie de pain … les personnages principaux de ce moment : Marie et Joseph, qui se sont réfugiés dans une grotte où se trouvaient un âne et un bœuf et bien sur l’enfant Jésus installé dans une mangeoire. L’évangile précise que des bergers qui gardaient des moutons aux alentours vinrent voir l’enfant qui venait de naître.

Au début du 19° siècle, un peintre faïencier né à Marseille, Jean Louis Lagnel (1764 -1822), sculpteur puis figuriste, met au point un procédé de fabrication de ces personnages qui les rend plus durables. Il utilise de l’argile et ensuite peint les petits saints, « santouns » en provençal.

Moules de JL. Lagnel

 

En 1801, le concordat signé par Bonaparte avec le pape, permet la réouverture des églises et en 1803 s’ouvre à Marseille la première foire aux santons, Jean Louis Lagnel y exposera ses santons. Au-delà des personnages religieux, il ajoutera ceux qui représentent la vie provençale du boulanger à la porteuse d’eau, du « ravi » au poseur de collets ….

Frédéric Mistral, fondateur du Félibrige et prix Nobel de littérature en 1904 qui chante la Provence et son histoire permettra à toutes les provinces de France de découvrir les santons de Provence et s’instaurera ainsi la tradition de préparer une crèche pour la nuit de Noël.

 

 

 

 

Saint Julia poursuit cette tradition et cherche à réparer ses santons abimés avec l’aide de tous les amateurs !

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